dimanche 18 décembre 2011

Avant propos

Bonjour à tous les amis et amies du voyage,

Me voici à nouveau sur mon blog. J'ai changé de "blogger" pour me permettre d'avoir une facture plus personnelle. Par contre, pour les nouveaux et nouvelles, j'ai transféré  les articles de notre croisière du printemps dernier (printemps 2011).   Dans cette dernière nous avions visité la Nouvelle-Zélande, l'Australie et l'Indonésie pour se terminer à Singapore.

Notre prochain périple est un rêve qui se réalise. Nous partirons donc de San Diego (Californie) et nous voguerons vers Hawaïe, Tahiti et les Marquises. Une croisière de 30 jours qui amènera son lot de souvenirs et d'anecdotes, j'en suis certain.

À bientôt,

Robert et Adrienne

lundi 12 décembre 2011

Vers la fin (publié le 30 mars 2011)

Les deux dernières journées en Indonésie ont été  plus éprouvantes.  Jamais nous n’avions vu autant d’automobiles, de camions, de motos et de mobylettes en même temps, essayant de se frayer un chemin, peu importe l’espace alloué.  Lorsque je dis : « essayer de se frayer un chemin » je devrais peut-être dire « essayer de s’infiltrer entre deux… ».  On dépasse n’importe comment, par la gauche ou par la droite et peu importe si il y a une voiture qui vient en sens inverse elle n’aura qu’à attendre, ce que tout le monde fait comme une loi non écrite.  J’ai dit à Adrienne : « Je ne sais pas pourquoi le gouvernement s’obstine à refaire les lignes de circulation : les « doubles lignes ou les continues », car personne ne les respecte, on fait n’importe quoi ».  En tout cas, ma blonde en a eu pour son argent et à l’avenir je suis certain qu’elle ne critiquera plus ma façon de conduire.

On a perçu Jakarta comme une ville de contrastes.  La pauvreté côtoie la richesse, la beauté le laid, le neuf  l’usé.  Des quartiers de richesses et des quartiers de désolation.  Des détritus étalés sur plusieurs pâtés de maison au travers desquels on essaie, parfois, de faire pousser quelques nécessités maraichères.  De plus Jakarta est la ville considérée par les Indonésiens comme l’espoir d’une vie meilleure.  Conséquence, elle attire beaucoup mais elle n’a rien à offrir réellement et ainsi augmente les statistiques de la précarité. Toute cette population se retrouve dans les rues, à la recherche d’un emploi ou de je ne sais quoi, ce qui occasionne une congestion permanente.  Maintenant, ajoutez les travailleurs qui reviennent ou tentent de revenir à la maison à cette masse bourdonnante, augmentant ainsi substantiellement la lourdeur d’une congestion indescriptible et vous aurez la  vision apocalyptique de la circulation indonésienne.  Il faut quand même, lorsque c’est possible, voir Jakarta une fois dans sa vie.


Une autre journée en mer demain et nous passerons à 0o de latitude, c’est-à-dire que nous passerons à l’équateur et nous nous dirigerons toujours vers Singapore.  Mais avant, laissez-moi vous raconter une petite anecdote : hier nous traversions un autre fuseau horaire nous obligeant à faire le changement nécessaire.  Donc nous reculons nos montres d’une heure, comme nous l’avions si souvent fait depuis Sydney.  Tout va bien et nous dormons comme des bébés (sans les inconvénients des boires ou de l’apparition des dents).  7h45 le réveil me rappelle le moment de ma marche forcée.  Elvis m’accompagne et cadence mon pas.  Il fait anormalement chaud et il y a plus de personne sur le pont qu’à l’habitude, mais je continue afin d’atteindre mon objectif de cinq kilomètres; j’entre à la chambre, prend une douche bien méritée.   Par la suite, Adrienne et moi nous nous dirigeons vers la salle à manger.  Personne, la salle à manger est vide, d’un vide gênant nous obligeant à rebrousser chemin.  Nous décidons d’aller à un autre restaurant sur le pont 8 pour nous retrouver devant une autre déception.  Il ne restait presque plus de nourriture car il s’apprêtait à fermer.  On a juste le temps de prendre une ou deux choses au vol et de se rendre compte que la salle est presque vide avant de poser la question qui tue.  « What time is it?  It’s ten thirty, Sir.  It’s not eight thirty? ».  Voilà tout s’expliquait, mais nous avions perdu notre déjeuner et une réunion importante pour le départ.  Une chance que des bons samaritains ont pu nous faire un compte-rendu.  Demain c’est le « Front office » qui va nous faire le réveil et nous reviendrons ainsi à l’heure « normale ».

C’est la dernière fois que je vous écris car nous serons à Québec le premier avril vers 21h30.

Enfin Komodo (publié le 26 mars 2011)

Nous voilà en terre indonésienne chaleureuse à souhait.  La chaleur et l’humidité combinées nous obligent à respecter le rythme de la vie locale.  Mais ce qui retient le plus notre attention c’est la chaleur humaine que dégagent les Indonésiens avec un « sélamat pa__gi » (bonjour) bien étiré comme pour rendre le souhait plus palpable.  Le sourire qu’ils nous lancent est contagieux et nous oblige à en faire de même.  Je dois dire que nous avions eu la chance de constater ce phénomène avant de fouler la terre de ce paradis.  Le personnel indonésien du bateau (près de 50%) nous démontre constamment ce sourire et la joie de vivre; même avec des journées de travail de 10 heures et ce 7 jours sur 7 pendant dix mois, car c’est la durée de leur contrat.  Beaucoup d’entre eux vont revoir leur famille dans les jours qui viennent et ils nous en parlent avec tellement de brillance dans les yeux qu’il faut parfois porter des verres polarisants.

Notre premier arrêt fut sur l’île de Komodo.  C’est un parc national où habitent seulement deux milles Indonésiens et Indonésiennes.  Ces derniers doivent partager le territoire avec un autre individu beaucoup plus hargneux et dangereux : le « dragon de Komodo ».  Cette île est le seul endroit au monde où nous pouvons retrouver cette créature.  Adulte, ce reptile des temps préhistoriques, peut mesurer près de 3 mètres et atteindre un poids de plus de 90 kilos.   A la course mais, sur une courte distance, il peut atteindre une vitesse de 18 kilomètres / heure.  Des dents comme des lames de rasoir où logent tellement de bactéries pathogènes que les individus mordus, même légèrement, vont en mourir s’ils ne sont pas soignés immédiatement.  Une langue de 30 cm de couleur feu lui a valu ce nom de dragon.  De plus ils ont une mâchoire qui se disloque comme les serpents afin d’avaler entièrement leurs proies.  On raconte qu’il y a quelques années, un touriste suisse a été attaqué et avalé par un dragon.   Les deux seules choses qui n’ont pas été digérées sont : l’appareil photo et les lunettes.  De plus, cet animal est cannibale permettant ainsi de stabiliser la population.  Comme tous les reptiles, ces « bestioles » ont besoin de périodes de repos pour emmagasiner de la chaleur et ainsi permettre à des touristes comme nous, encadrés par un « ranger » en tête et un autre pour fermer la marche, de percevoir ces descendants d’une période pourtant révolue.  Tellement terrifiant et impressionnant que lorsque nous les avons quittés ce fut sans regret, mais en remerciant le ciel de les avoir localisés et confinés dans ce lieux.

Eh capitaine!  Éloignez-nous de cette créature et amenez-nous vers des lieux plus enchanteurs comme « Bali » par exemple. Et voilà c’est parti pour une autre nuit de navigation sur une mer d’huile.  Le matin venu, je me suis réveillé plus tôt.  Est-ce la crainte de quelques dragons ou le plaisir de revoir Bali?  Toujours est-il que je me prépare à « pas feutrés », pour ne pas réveiller ma belle, afin de faire mes exercices de mise en forme quotidienne : un cinq kilomètres de marche rapide.  La surprise, le bonheur et l’exaltation de me trouver face à face à un lever de soleil dans un décor qu’on ne voit que sur des cartes postales.  C’était tellement magnifique que mes yeux « transpirèrent » l’espace d’un instant.  Et ma blonde qui dort….  Je ne me suis pas laissé attendrir et j’ai poursuivi ma marche forcée en pensant à celle qui suivra dans les  rues de Padang Bai et de Candidasa qui sera plus agréable dans les heures qui vont suivre. 

Le rituel accompli et près pour renouer avec les souvenirs, on embarque dans le « tender » qui nous amène sur la terre ferme.  Une réception digne des Balinais avec le sourire aux lèvres et chaleur humaine au rendez-vous.  Nous avions oublié par contre, la conduite très sportive des scooters, motos, camions et voitures qui veulent tous avoir la même place en avant.  Si pour ce faire il faut dépasser dans une courbe avec un véhicules arrivant en sens inverse on le fera, car ici il y a comme une loi non écrite : « tu permets une telle conduite en laissant passer devant ou en ralentissant permettant ainsi à tous et chacun de trouver sa place…au soleil.

Demain nous naviguerons sur la mer de Java en direction  de l’île de Java.

SELAMAT TIDUR

On passe du Pacifique à l'Indien (publié le 24 mars 2011)

On passe du Pacifique à l’Indien…

Une magnifique journée en mer, vraiment une mer d’huile, turquoise parsemée d’atolls.  Il y a même une île située près du détroit de Tores du nom de « Boody » qui a été le deuxième bureau de poste de l’Australie.  Ce poste servait de relais pour le courrier au XIXième siècle.  Il y a une caverne où les marins se dépêchaient à déposer le courrier destiné pour le continent australien.  Le courrier était repris par un autre navire passant près de cette île en direction de  l’Australie.  La manœuvre pour la récupération était tout aussi rapide.  La raison se nomme « crocodiles de mer » qui étaient et sont toujours présents, actifs et voraces.  Présentement ce bureau de poste n’est plus actif, mais on peut quand même y voir une habitation et un phare.  Donc présentement nous naviguons à travers la barrière de corail dans l’océan indien et nous serons bientôt à Darwin, dernière étape en Australie.

Mon réveille matin n’a pas fait son travail et nous nous sommes réveillés en sursaut.  Le temps de prendre une douche et  notre petit déjeuner, nous quittons le navire vers les neuf heures quinze.  Nous arpentons les rues de Darwin en espérant y voir un attrait quelconque surgir d’un immeuble, d’un monument ou d’un « je ne sais quoi », mais rien et toujours rien.  Par surcroît, nous devons nous déplacer par une chaleur torride de plus de 30oC et un taux d’humidité de plus de 90%.  « Que faisons-nous dans un endroit pareil? » dis-je en pensant à tous ceux et celles qui ont le bonheur de déplacer de jolies flocons dans un autre endroit de la planète.  Aucune compassion et aucune réflexion de ma compagne.  Ce n’est pas toujours facile d’entretenir une conversation avec ceux qu’on aime.  Nous nous arrêtons après quelques instants, pour chercher dans notre guide, s’il n’y aurait pas d’autres attraits touristiques qui nous feraient oublier tout ça.  Le fait est qu’il y a la ville avant et après 1974,  suite à un cyclone qui dévasta 70% de la ville.

Après quatre heures de recherche (un homme finit par comprendre) nous retournons au navire pour nous rafraichir et nous sustenter,  Lors de notre retour avec la navette, nous apprenons que les intérêts historiques se trouvent à l’opposé de notre parcours initial.  Nous prenons le temps de nous restaurer et nous voilà repartis pour la quête touristique.  On apprend que cette partie de la ville a été bombardée par les Japonais dix semaines après « Pearl Harbour » dans un scénario similaire et qu’en 1871, on a procédé à l’installation d’un câble sous-marin entre l’Indonésie et Darwin pour le fonctionnement du télégraphe dont la première communication fut faite avec une ville du Nouveau-Brunswick.  Nous avons aussi vu un monument qui indique l’emplacement du repère pour établir la longitude de l’Australie.  Chemin faisant nous nous rendons compte que nous sommes à quelques kilomètres du Ms Volendam et nous décidons, de compléter notre exercice en revenant par nos propres moyens à notre point d’attache.  L’avantage d’avoir de vieilles jambes c’est qu’elles connaissent le travail à faire et s’en acquittent très bien.  Faut dire que nous leur faisons confiance de nous ramener au bon endroit et la confiance ça ne s’achète pas ça s’acquiert.

Demain nous serons en mer (de Timor) et la prochaine escale est « Komodo Island » en Indonésie.

dimanche 11 décembre 2011

Darwin où est-tu? (publié le 20 mars 2011)

D’abord des nouvelles de l’ecchymose d’Adrienne.  Eh bien, il bleuit bien permettant de constater une nette différence avec la couleur naturelle de la peau.  Elle est courageuse et ne se plaint presque pas.  Elle aurait voulu le dissimuler mais elle n’a pas apporté suffisamment de fond de teint pour en atténuer momentanément l’ampleur.  Après trente-six heures de navigation, le capitaine jette l’ancre au large de « Hamilton Island ».  Nous sommes tout près du « tropique du capricorne » et la végétation est magnifique avec un soleil qui émet une chaleur telle qu’il nous oblige à arpenter les endroits plus ombragés.  Les « cacatoès » et autres oiseaux multicolores nous côtoient avec indifférence sachant qu’ils sont chez eux.  Ici presque tous les motorisés sont électriques.  Vous pouvez vous déplacer à pieds, mais ce n’est que montées et descentes bordées d’oiseaux du paradis, d’hibiscus qui s’accommodent de cette chaleur, mais pour nous il est préférable d’opter pour un autre moyen de transport.  Donc vous avez le choix : ou vous vous laissez conduire ou vous conduisez vous-mêmes.  Cette dernière option vous obligera à louer un « car de golf » électrique.  Exceptions faites des véhicules de livraison ou du transport en commun gratuit, c’est un chapelet de voiturettes que vous apercevrez.  Écologique non!  Il est 2h17 et nous repartons pour Cairns nous rapprochant un peu plus de la barrière de corail.

Nous naviguâmes toute la nuit pour accoster à Cairns comme prévu.  On a vraiment un bon capitaine, car en mer les noms des rues sont assez difficiles à lire.  Programme de la journée : débarquer, marcher, manger, magasiner, marcher, rembarquer….  Maintenant développons un peu.  10 heures le débarquement qui se fait sans douleur, mais vous vous rappelez qu’il est interdit d’apporter de la nourriture sur la terre australienne (il y a même des chiens renifleurs pour détecter toute trace possible) et bien,  plein de fruits ont été confisqués.  Tous les passagers ont un feuillet dans leur langue qui explique le tout, alors cherchez l’erreur.  Cette étape passée sans problème pour nous, nous mettons le pied à terre.  Nous nous lançons sur l’esplanade d’un pas énergiques et décidés.  Après un demi-kilomètre nous commençons à réduire l’allure, car le soleil et l’humidité nous écrase de plus en plus.  Ce ralentissement nous permet de constater l’aménagement génial des abords de cette promenade.  Des aires d’exercices et de musculature pour les passants, une très grande piscine avec le pourtour et son entrée à l’eau en sable, deux autres piscines pour les  touts petits avec des jets d’eau et une végétation magnifique.  Tout va bien et nous avançons d’un pas régulier ayant atteint une vitesse de croisière raisonnable lorsque le temps, comme pour nous rappeler où nous sommes, nous envoie une douche froide typique des tropiques : un orage.

Mis à part ses habitants aimables, son esplanade, ses orages soudains, sa chaleur intense, une cathédrale avec ses vitraux rappelant la création et l’évolution de la terre, d’immenses chauve-souris (30 cm) accrochées à des manguiers, un centre d’achat super climatisé, cette ville présente peu d’intérêt.  Déjà 40 minutes de climatisation que la compagnie du « roi soleil » nous manque.  Trois heures cinquante nous rebroussons chemin pour revenir au bateau.  Lorsque les portes automatiques s’ouvrent pour  nous libérer, une masse humide nous enveloppe de si près que nous regrettions de l’avoir délaissée.  Prenant notre courage à deux mains et comme si nous avions honte du geste accompli nous longeons les murs ombragés des rues jusqu’au bateau.  Enfin là, au pied du MS Volendam nous laissons aller un soupir de satisfaction suivi d’une agréable surprise : une dégustation de fruits locaux offerts par l’office touristique de la place,  UN DÉLICE, UNE RÉCOMPENSE.

Nous partons dans quelques heures pour trois jours en mer avant d’atteindre Darwin, dernière étape en Australie.  

Encore une fois « Bonne fête à mon ami Laval et à bientôt ».

Sydney nous voilà... (publié le 17 mars 2011)

Hier, le 13 mars à 7h00 nous accostions devant le magnifique théâtre de Sydney, emblème de jeux olympiques passés.  Juste à côté, nous avions un autre monument qui fait la fierté des gens de cette ville,  soit le pont qui relie les deux rives.  Il ressemble à un immense cintre un peu comme le pont « Laviolette » à Trois-Rivières.  C’est ici que la moitié des passagers terminent leur voyage, donc c’est le branlebas de combat des valises.  Nous débarquons pour notre visite officielle des lieux, mais nous dûmes emprunter une autre sortie pour  ne pas,  je crois, nous confondre avec les bagages….

« Trèfle » de plaisanterie nous partons à la découverte de la ville.  On regarde partout, l’air hébété, espérant des passants, la même réaction que nous avions connue auparavant c’est-à-dire l’empressement à nous indiquer quelques chemins à prendre.  Mais non, c’est l’indifférence totale qui passe tout près de nous sans même une déviation du regard, ce qui nous aurait permis de montrer nos yeux inquiets.  On se regarde et on prend une décision, avec un vote à main levée, soit celle de partir à l’aventure et de se laisser aller au gré des événements.  Chemin faisant, en direction du théâtre et tout en regardant le ciel, la mer et la carte, pour quand même avoir une idée de l’endroit où nous nous trouvions, Adrienne perd pied, virevolte, lève les bras pour s’accrocher à quelque fil invisible et se retrouve à mes pieds.  Je me confonds en excuse, car à mon âge je n’ai pas eu suffisamment de réflexe pour la récupérer au vol.  Nous étions quatre pour remettre Adrienne sur pieds : trois Australiens et moi.  Ces derniers évaluaient peut être une quelconque difficulté à m’acquitter seul de cette tâche.  Rassurez-vous, Adrienne peut continuer le voyage avec le sourire.

Malgré cet intermède nous poursuivons notre chemin en direction du théâtre.  Magnifique en photo, mais encore mieux en réel.  C’est un assemblage de quatre modules qui, de loin, nous semble n’en faire qu’un.  Voyant le parvis rempli de gens déambulant nonchalamment je fis la remarque suivante : « Mais personne ne travaille dans cette ville? »  Voyons tit’Pit (c’est comme ça qu’elle m’interpelle; méchant moineau!), c’est dimanche personne ne travaille comme chez nous. Nous continuons et plus nous nous rapprochons, plus la mer se fait sentir.  Elle est là, juste au pied de ce monument, envahie par des baigneurs en tenue de circonstance. C’est que nous étions à Sydney au moment « de la journée annuelle de la natation » qui amène des centaines et des centaines de personnes de tous les âges afin de participer à une épreuve d’endurance.  Un genre de marathon mais dans la mer et par groupes successifs d’âges et de sexes.  Soudainement, un coup de fusil donnant le départ d’un "X ième" groupe et une voie nous annonçant qu’un des participants avait fait le parcours en 45 minutes et 44 secondes.  Je dois dire, qu’après avoir marché le parcours (non sur les eaux mais bien sur la terre ferme, à côté quoi…) que c’est un excellent temps.

Par la suite nous avons marché dans les rues de la ville essayant de nous perdre, mais mission impossible à réaliser car les rues et les avenues suivent indubitablement les points cardinaux.  Donc nous marchons, nous marchons, traversons des parcs avec des « ibis », des rues avec beaucoup de monde qui attendent respectueusement le droit de traverser aux feux de signalisation.  Nous continuons cherchant les points d’intérêts, montant un escalier, gravissant une colline pour nous amener sur le plus haut point de vue et profiter de ce privilège.  Surprise, ce haut point abrite un observatoire que nous avons pu visiter.  À l’extérieur il y avait un « professeur Tournesol » qui nous a fait voir à l’aide de son télescope des planètes entourées d’un regroupement d’étoiles.  Sans l’affirmation de cet expert nous aurions identifié le tout comme un défaut dans la lentille ou du moins une poussière, c’est pour vous dire que c’était petit, très petit.

Après un bon quatre heures de marche, nous sommes rentrés au bercail pour nous reposer, nous rafraichir avant d’être sur le pont pour le départ du navire vers une autre destination.  Nous nous serions crus dans un grand film hollywoodien, avec les riverains répondant aux salutations des passagers, quand le capitaine fit retentir la sirène comme pour obliger tout le monde à nous remarquer.

Demain on sera en mer pour toute la journée permettant à la cuisse d’Adrienne d’augmenter sa coloration…

Terre! Terre! (publié le 14 mars 2011)

 

Enfin la terre.  Après trois jours en mer nous voilà de nouveau à quai.  Nous ne sommes pas fâchés d’être à bon port.  Normalement la mer dans cette partie du globe est un peu plus agitée, mais faut croire que maître « le vent » avait d’autres occupations ailleurs comme à Québec par exemple.  Merci d’avoir fait ce sacrifice pour nous.  Nous nous sommes levés tôt ce matin afin de rejoindre un groupe pour une excursion sur l’île de Tasmanie.  Pour ce faire nous devions remplir les formalités nécessaires avant de fouler le sol Australien.  Nous avons dû rencontrer personnellement et individuellement le douanier et lorsqu’il y a près de 400 personnes qui doivent se conformer à cette exigence vous pouvez imaginer la logistique du moment.  Mais tout se déroula très bien.

Une fois sur terre, et après un certain temps, Adrienne aurait mieux aimé être sur le navire (jamais je n’aurais cru ça).  L’étroitesse des routes et leurs sinuosités causèrent un certain « vague » à l’âme rendant soudainement l’expédition plus désagréable.  Heureusement nous avions un arrêt dans une ferme (genre zoo miniature) où nous avons pu côtoyer les animaux de ce continent comme le kangourou, le koala, le diable de Tasmanie et toute une variété d’oiseaux indigènes.  Somme toute ce fut intéressant et ça permit à ma blonde de reprendre ses esprits.  Les paysages tout au long du parcours étaient magnifiques mais encore fallait-il être capable de regarder pour l’apprécier.

Nous avons repris la route (liquide) le soir même, pour nous diriger vers Melbourne.  Encore une fois la mer fut clémente en tout cas, plus pour nous que pour les gens du Japon.  C’est en revenant de notre visite de la ville que nous avons appris la triste nouvelle du tremblement de terre accompagné d’un Tsunami plutôt dévastateur.  Parlons un peu de Melbourne.  Une ville avec beaucoup, mais beaucoup de monde.  Une ville propre, verte et un transport en commun à faire pâlir notre petit « Napoléon » municipal.  Des tramways efficaces et agréables nous amenant rapidement là où nous voulions.  Aussi un tramway un peu particulier le « tram circle » qui est gratuit et qui nous fait faire un tour de ville historique commenté.  Des beaux jardins en pleine ville comme nos plaines mais en plus petits.

Une petite question pour vous.  Comment distinguer les habitants de Melbourne d’un touriste?  C’est facile, il s’agit juste de  monter dans un transport en commun et à partir du moment où vous semblez appartenir au troisième âge vous provoquez la libération d’un siège par un ou une plus jeune et même par un « très beaucoup » plus jeune.  C’est vraiment étonnant et étant gêné j’ai refusé de prendre le siège et bien il est resté libre jusqu’au moment où un autre touriste plus jeune s’y écrasa.

Prochaine étape, Sydney avec un débarquement et un rembarquement car plusieurs terminent leur voyage ici.  Adrienne me demande de vous rassurer par rapport au Tsunami et notre condition.  Comme vous pouvez voir tout va bien.  À la prochaine

vendredi 9 décembre 2011

En route... (publié le mercredi 9 mars 2011)




Tous les matins je me lève à la même heure.   6h45 tapant j’enfile un short, un t-shirt et des running (déformation momentanée, la langue de « Shakespeare » est omniprésente) et je me dirige vers la salle d’entrainement pour me taper 45 minutes de tapis roulant.  En plus je pousse la torture jusqu’à choisir des programmes qui simulent des pentes de 6 à 9%.  La raison de cette torture est l’abondance alimentaire et la faiblesse devant cet étalage de votre humble serviteur.  Tout plaisir a un prix.  Par la suite c’est la douche, le petit déjeuner et la visite des lieux.  Ce matin c’est Picton.  La petite municipalité offre peu d’attrait et la visite est courte et le magasinage un peu plus long.  Il y avait des excursions vers des vignobles d’organisées mais nous préférons attendre plus tard pour ces visites guidées.

De Picton nous devions nous diriger vers Christchurch là où il y a eu tremblement de terre qui a fait énormément de dommages.  Beaucoup d’édifices détruits, de blessés, de décès et forcément avec des conditions d’insalubrité temporaire.  Toute la Nouvelle-Zélande se mobilise pour aider cette ville qui venait à peine de se relever du séisme précédent.  L’itinéraire est donc changé pour rejoindre une petite ville fondée par des Français à la fin du dix-neuvième  siècle appelée Akaroa.  Bel endroit de villégiature avec ses quelques rues à consonances plus familières comme « rue Jolie » ou « rue Benoit », la maison Langlois, la « Boucherie du coin » et le vestige d’un cimetière prouvant ce passage francophone.  Ce sont vraiment des vestiges car on n’y parle qu’anglais avec un fort accent « british » et on y joue au criquet comme sport national, à moins que ce soit un subterfuge pour attirer quelques personnalités importantes.

Prochaine étape « Dunedin » qui est une déformation du mot « Édimbourg » en gaélique.  C’est le point le plus au sud de notre voyage et la température frôle les 6 degré celcius.  Voilà ce qui arrive lorsqu’on s’éloigne de l’équateur vers le sud plutôt qu’au nord.  On marche plus rapidement et on reste plus longtemps dans les musées et voilà le tour est joué. Ce sera, par contre pour nous la dernière ville que nous visiterons en Nouvelle-Zélande.  Le lendemain, le capitaine nous a fait voir trois magnifiques fiords dont le dernier, le « Milford Sound » est considéré comme la neuvième merveille du monde.  Nous goûtons ce moment car les deux prochaines journées seront en mer pour nous rendre en Tasmanie.  On nous avait dit que c’était une des mers les plus houleuses et ce matin je peux vous le confirmer.  Je suis au bord de la piscine et je vous le jure on se croirait dans une des piscines à vague du village Valcartier.  C’est la première fois que je suis soulevé par l’eau comme dans la mer, mais dans une piscine…

Je vous laisse et je vais rejoindre ma douce….

Avant de traverser... (publié le 6 mars 2011)

Avant de traverser l’autre bord…

En mer pendant la nuit, nous accostons à Wellington pour la journée.  Surprise il y a encore des côtes à grimper.  Pour vous dire ils ont même un « Cable Car » comme à San Francisco.  Nous partons donc après le petit déjeuner à sa recherche.  Nous nous étions appliqués à cette tâche depuis près de 30 minutes lorsqu’un bon samaritain se pointa pour nous indiquer le chemin qu’il croyait être le bon, tout ça parce que nous regardions partout et nulle part en même temps.  Nous nous dirigeons donc, d’un pas alerte, à la recherche de cet ultime point de rencontre.  Mais pour atteindre ce « nirvana » nous avons dû continuer notre ascension ce qui nous amène toujours un plus haut (c’est Jean-Pierre Ferland qui serait fier).

Après quelques minutes de marche forcée, nous nous arrêtons et recommençons à regarder dans tous les sens à la recherche d’un indice nous permettant de souffler.  Devinez ce qui nous arriva par derrière?   Eh bien oui, une bonne samaritaine qui était peut-être elle aussi à la recherche d’accomplissement  d’une promesse faite lors de son passage chez les « guides » (le féminin de scout).  Je me risque à demander à nouveau le chemin et vous savez que c’est l’une des actions les plus difficiles pour un homme.  Elle nous regarda avec un air rempli de pitié et de désolation car elle devait nous annoncer une mauvaise nouvelle.  Nous étions trop haut et trop loin de l’endroit que nous recherchions.  Nous nous dirigions sans nous en rendre compte vers le terminus et non l’embarquement.  Ce qui veut dire que nous avons dû redescendre, accompagnés par cette gentille dame afin de rejoindre le vrai point de départ.

Enfin nous apercevons l’enseigne de ce fameux « Cable Car ».  Remplis de joie, nous nous précipitons.  Une autre surprise nous attendait.  Il y avait une file d’attente assez longue.   Déterminés à mener à bien notre projet nous avons augmenté cette dernière.  Lentement, mais sûrement, comme dirait l’autre…, nous nous dirigeons vers cet avaleur de touristes et d’autochtones qui nous amène vers notre destination.  C’est à ce moment qu’on se rend compte que nous avions fait presque le tiers de la distance.  Il ne faudra pas se surprendre de l’augmentation de nos mollets, à notre retour.

Rendus à destination nous avons pu visiter un musée expliquant l’évolution de ce grimpeur mécanique, un jardin botanique et un petit observatoire.  De retour à la basse ville nous arpentons les rues à la recherche de monuments ou de magasin, selon le cas.  Deux d’entre eux attirent notre attention soit le parlement qui ressemble à une ruche d’abeilles (y a-t-il là un message subliminale?) et une ancienne cathédrale anglicane entièrement en bois sauvé de justesse de la démolition par les contestations populaires.  Après avoir arpenté de long en large et de haut en bas la ville, nous retournons sur le navire.  Dans quelques heures le « Volendam » repartira pour sa prochaine destination : « Picton ».

Il était un petit navire...(publié le 4 mars 2011)

Vendredi 4 mars 2011 5 04 /03 /Mars /2011

03:26




Petit navire c’est un peu exagéré car il mesure près d’un demi-kilomètre de long.  Rassurant pour Adrienne qui craint toujours les mouvements non contrôlés qui bercent certains et effraient les autres. De plus notre cabine se trouve au centre (dans tous les sens) du navire, donc c’est l’endroit idéal pour éliminer tous les roulis possibles.

La température est clémente et les Néo-Zélandais sont gentils et empressés de nous rendre service.  Il ne faut surtout pas s’arrêter sur un coin de rue avec une carte à la main les yeux à la recherche d’un repère pour voir surgir de nulle part un bon samaritain et entendre « Do you need help? ».  Ce n’est pas désagréable du tout et impossible de se perdre, c’est rassurant.  Il n’y a pas que les individus qui sont spéciaux, les paysages le sont tout autant.  On dirait que la beauté de l’environnement est conséquente à l’attitude des habitants.  Par contre je me dis qu’ils ont dû faire quelque chose de pas correct un jour ou l’autre car depuis que nous foulons la terre ferme nous n’avons pas eu la chance de faire un parcours rectiligne.  C’est comme une fusion des villes de Québec et Sherbrooke avec un soupçon de montagnes rocheuses.  J’exagère à peine demandez à Adrienne.

C’est à Tauranga que nous avons mis les pieds dans le Pacifique.  Petite ville tranquille avec une plage qui s’étend à perte de vue.  Tout en marchand dans le sable doré (comme dirait la chanson) on voit se dresser devant nous une montagne, une colline, un monticule, un buton bref quelque chose d’autre qu’il faut grimper.  L’effort en valait le coup, car la vue était imprenable et nous avons eu la chance de voir une tornade au-dessus de la mer (une trompe d’eau) tout près de nous.  On aurait dit un fil (un gros fil) reliant les nuages à la mer.  C’était très impressionnant.

Notre navire a pris la mer pendant la nuit pour nous amener à Gisborne.  Notre navire ayant un tirant d’eau trop important il a dû jeter l’ancre au large.  Pour nous rendre en ville nous avions deux choix soit : la nage ou le transport par les bateaux de sauvetage.  Notre choix s’arrêta sur les bateaux ce qui nous permettait de voir le confort qu’il offrirait s’il y avait naufrage.  Ça aussi c’est rassurant.  Après une courte visite des lieux, car nous devions être à bord avant 3h30, nous avons repris le même moyen de transport pour le retour.  La mer avait commencé à s’agiter un peu occasionnant par le fait même un retour plus arrosé et un abordage plus difficile.  Malgré tout il ne manque personne et nous partons pour Wellington.

Je dois vous laisser parce que Adrienne trouve que j’écris un roman, je vous reviendrai demain pour vous raconter la suite…

mardi 6 décembre 2011

Enfin sur le bateau... (publié le 1 mars 2011)

Mardi 1 mars 2011 2 01 /03 /Mars /2011

00:39
Enfin sur le bateau...



Enfin sur le bateau….  C’est bien sur la terre ferme, mais nous sommes venus pour faire une croisière et non une croisade.  Après toutes les formalités d’usage soit : la présentation du passeport, l’enquête sur notre bilan de santé physique (une chance qu’il ne fallait pas produire un bilan de santé mentale…), la prise de photos traditionnelle; nous foulons enfin le pont qui nous amène à notre cabine.  Surprise il y a plus de commodités dans la cabine que dans la chambre d’hôtel que nous venons de quitter.  Pas surprenant, ici c’est la vie des gens riches et célèbres.

Le départ officiel d’Auckland est prévu pour 11h59??????   Auparavant nous devons prendre possession des lieux et jamais je ne pouvais m’imaginer qu’une valise pouvait contenir autant de linge et de « cossins ».  Mais Adrienne classe le tout avec sérénité bientôt ce sera à mon tour.

Après un certain temps (ainsi on laisse le loisir au lecteur de mettre le nombre de minutes ou d’heures qu’il désire) nous sommes fiers et on se sent vraiment chez-soi.  Nous nous engageons donc à faire le tour du propriétaire, histoire de s’orienter un peu ou de se retrouver éventuellement.  Il faut que je vous laisse car il y a un exercice au cas où un iceberg décidait de nous embrasser (il faut savoir quoi faire dans une telle éventualité et puis ça ne nous tente pas que Céline vienne chanter dans un documentaire ou un chef d’œuvre commémorant cet événement).  Le capitaine nous rassure en nous disant qu’il y a suffisamment de chaloupe de sauvetage pour plus de 3000 personnes.  Sachant qu’il n’y a pas plus de 2200 personnes comprenant les membres d’équipage. Bla bla bla bla bla bla….  Et tout à coup une pensée me traverse l’esprit en regardant autour de moi : une chance que ces embarcations sont motorisées maintenant, et qu’il n’est plus nécessaire de mettre à contribution les passagers pour ramer, car il y aurait probablement de l’essoufflement dans l’air.

Je vous laisse, car nous devons nous préparer pour le souper et on n’a que 2 heures devant nous.

À la prochaine.

Le départ (publié le 22 février 2011)

Mardi 22 février 2011 2 22 /02 /Fév /2011 20:31

 
Woh!  Le premier vol entre Québec et Montréal se fait en DASH 8.  Le temps est clair et le vol se passe bien.  Mais au moment où j’écris ces quelques lignes nous entendons des bruits étranges accompagnés d’un sifflement non moins suspect.  Le haut-parleur se réveille et nous entendons le capitaine nous annoncer qu’il amorce la descente vers notre destination.  Ouf! On l’a échappé belle et la sérénité revient dans les yeux de ma belle.  Somme toute ce fut un excellent vol.
Nous débarquons à l’aéroport du PET où nous allons nous sustenter avant de nous embarquer pour Vancouver et par la suite nous volerons à bord d’un 747 en direction de Auckland en Nouvelle-Zélande. Si tout va bien, nous arriverons vers 6 heures le 25 février (faut pas oublier que nous sommes partis de Québec le 23 à 11 heures).
Nous avons donc atterri à Auckland à 5 h30 heure locale après un vol sans problème.  Mais là on commence à avoir l’arrière train un peu en compote (20 heures de vol en à peine 24 heures) et pour la première fois nous ressemblons à la photo de notre passeport, aucune difficulté à nous reconnaître.  Arrivée à l’hôtel nous devons attendre pour prendre possession de nos chambres donc nous avons profité d’un soleil radieux pour arpenter les rues de la ville et nous nous sentons comme si nous habitions cette ville depuis longtemps .
Ce soir petit souper tranquille en ville, retour à la chambre et je crois que Morphée nous accueillera dans ses bras plus tôt que prévu, la fatigue commence à se faire sentir.
Bonne journée à tous et à bientôt.