lundi 12 décembre 2011

Enfin Komodo (publié le 26 mars 2011)

Nous voilà en terre indonésienne chaleureuse à souhait.  La chaleur et l’humidité combinées nous obligent à respecter le rythme de la vie locale.  Mais ce qui retient le plus notre attention c’est la chaleur humaine que dégagent les Indonésiens avec un « sélamat pa__gi » (bonjour) bien étiré comme pour rendre le souhait plus palpable.  Le sourire qu’ils nous lancent est contagieux et nous oblige à en faire de même.  Je dois dire que nous avions eu la chance de constater ce phénomène avant de fouler la terre de ce paradis.  Le personnel indonésien du bateau (près de 50%) nous démontre constamment ce sourire et la joie de vivre; même avec des journées de travail de 10 heures et ce 7 jours sur 7 pendant dix mois, car c’est la durée de leur contrat.  Beaucoup d’entre eux vont revoir leur famille dans les jours qui viennent et ils nous en parlent avec tellement de brillance dans les yeux qu’il faut parfois porter des verres polarisants.

Notre premier arrêt fut sur l’île de Komodo.  C’est un parc national où habitent seulement deux milles Indonésiens et Indonésiennes.  Ces derniers doivent partager le territoire avec un autre individu beaucoup plus hargneux et dangereux : le « dragon de Komodo ».  Cette île est le seul endroit au monde où nous pouvons retrouver cette créature.  Adulte, ce reptile des temps préhistoriques, peut mesurer près de 3 mètres et atteindre un poids de plus de 90 kilos.   A la course mais, sur une courte distance, il peut atteindre une vitesse de 18 kilomètres / heure.  Des dents comme des lames de rasoir où logent tellement de bactéries pathogènes que les individus mordus, même légèrement, vont en mourir s’ils ne sont pas soignés immédiatement.  Une langue de 30 cm de couleur feu lui a valu ce nom de dragon.  De plus ils ont une mâchoire qui se disloque comme les serpents afin d’avaler entièrement leurs proies.  On raconte qu’il y a quelques années, un touriste suisse a été attaqué et avalé par un dragon.   Les deux seules choses qui n’ont pas été digérées sont : l’appareil photo et les lunettes.  De plus, cet animal est cannibale permettant ainsi de stabiliser la population.  Comme tous les reptiles, ces « bestioles » ont besoin de périodes de repos pour emmagasiner de la chaleur et ainsi permettre à des touristes comme nous, encadrés par un « ranger » en tête et un autre pour fermer la marche, de percevoir ces descendants d’une période pourtant révolue.  Tellement terrifiant et impressionnant que lorsque nous les avons quittés ce fut sans regret, mais en remerciant le ciel de les avoir localisés et confinés dans ce lieux.

Eh capitaine!  Éloignez-nous de cette créature et amenez-nous vers des lieux plus enchanteurs comme « Bali » par exemple. Et voilà c’est parti pour une autre nuit de navigation sur une mer d’huile.  Le matin venu, je me suis réveillé plus tôt.  Est-ce la crainte de quelques dragons ou le plaisir de revoir Bali?  Toujours est-il que je me prépare à « pas feutrés », pour ne pas réveiller ma belle, afin de faire mes exercices de mise en forme quotidienne : un cinq kilomètres de marche rapide.  La surprise, le bonheur et l’exaltation de me trouver face à face à un lever de soleil dans un décor qu’on ne voit que sur des cartes postales.  C’était tellement magnifique que mes yeux « transpirèrent » l’espace d’un instant.  Et ma blonde qui dort….  Je ne me suis pas laissé attendrir et j’ai poursuivi ma marche forcée en pensant à celle qui suivra dans les  rues de Padang Bai et de Candidasa qui sera plus agréable dans les heures qui vont suivre. 

Le rituel accompli et près pour renouer avec les souvenirs, on embarque dans le « tender » qui nous amène sur la terre ferme.  Une réception digne des Balinais avec le sourire aux lèvres et chaleur humaine au rendez-vous.  Nous avions oublié par contre, la conduite très sportive des scooters, motos, camions et voitures qui veulent tous avoir la même place en avant.  Si pour ce faire il faut dépasser dans une courbe avec un véhicules arrivant en sens inverse on le fera, car ici il y a comme une loi non écrite : « tu permets une telle conduite en laissant passer devant ou en ralentissant permettant ainsi à tous et chacun de trouver sa place…au soleil.

Demain nous naviguerons sur la mer de Java en direction  de l’île de Java.

SELAMAT TIDUR

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