Mon île de plages…
Voilà que notre voyage
tire à sa fin. Nos prochaines
destinations ne seront plus sur le continent mais plutôt vers quelques îles
plus connues que je qualifierais d’île de plages, île de nature et île de
doublé. Malheureusement tout ceci nous
amène à notre point de départ, Fort Lauderdale, en nous permettant de fermer la
boucle. Nous ferons un premier arrêt sur
« l’Île de la Barbade ».
J’entends déjà certains dire que c’est moins exotique et que l’intérêt
doit être moindre…pour de tel endroit.
Faux, car une journée sur la plage avec comme perspective de l’eau
cristalline d’un vert à faire pâlir l’émeraude n’est pas à dédaigner, surtout
que dans l’eau de mer tout flotte même moi.
De toute façon, même si nous avions voulu visiter la ville et ses
attraits historiques ou touristiques, « c’eut été difficile » comme
dirait l’autre car, tout est fermé le dimanche à la Barbade. Cet espace transformé momentanément en ville
fantôme nous laisse un peu perplexe lorsque nous entendons des harmonies
s’échapper, probablement, d’un édifice rassembleur. Nous cherchons à en savoir un peu plus en
pourchassant du regard, tel un radar, l’endroit d’où s’échappent ces
vocalises. Nous nous arrêtons sur une
évidence : une « Église Pentecôtiste » animé par un prédicateur,
aidé de hauts parleurs, lançant la bonne parole au-delà du gospel des fidèles
présents. Le spectacle commence vraiment avec ces dames sortant de
l’office vêtues de grandes jupes blanches sans un pli et parsemées de dentelles
par-ci par-là, d’un haut tout aussi blanc, coiffées dignement et souvent gantées
pour compléter l’ensemble. Les hommes et
les enfants compètent comme dans un tableau de Monet, couleur, gaieté, harmonie
et chaleur humaine. C’est fou ce que
l’on peut voir lorsqu’on daigne lever les yeux…vers le ciel. Pour le moment c’est la mer qui nous attire
car, ne dit-on pas que l’homme retourne toujours vers sa « mer » un
jour ou l’autre.
Mon île de nature…
De la Barbade à « Roseau
en Dominique » il y aura une nuit de navigation au instrument parce que la
nuit en pleine mer « c’est noir comme chez le loup » (fait-il
vraiment plus noir chez le loup qu’ailleurs?).
Par contre l’île « La Dominique » ne se laisse pas découvrir
sans effort. Une petite île de de 47 km
de long et de 16 km de large située entre la Guadeloupe et la Martinique et
dominée par quelques sommets des plus élevés des Caraïbes. C’est mon île de nature avec ses mornes, sa
luxuriante forêt pluviale et ses 365 rivières qui coulent et cascadent à
travers la forêt. Nous voulons explorer
ce trésor naturel et c’est pourquoi nous concluons une entente avec un
chauffeur de taxi sur un parcours et son coût.
Tout au long du parcours nous apprenons que cette petite île de 750 km
carrés abrite près de soixante-quinze mille habitants, que la première économie
de l’île est l’agriculture et que l’industrie touristique est bonne
deuxième. On s’engage dans une route en
lacets pour atteindre le sommet du « Morne Bruce » qui nous permet
d’avoir une magnifique vue sur la ville et son jardin botanique. Nous reprenons la route toujours aussi
sinueuse qui nous amène à l’entrée du parc national puis nous nous enfonçons
dans le sentier à la recherche de deux magnifiques cascades dans un cadre enchanteur. Nous reprenons la route pour nous diriger
vers un autre parc national celui du
« Morne Trois Pitons » où nous pourrons y voir une autre cascade et
son bassin d’eau de couleur émeraude, des
sources d’eau sulfureuse bouillonnante, de végétation exceptionnelle ainsi
qu’un petit paradis (oups! encore une fois…) pour les ornithologues.
Mon île de doublé…
Saint-Martin
/ Sint Maarten (soit en français ou en hollandais) est une île où on y voit
tout en double. Deux pays, deux
drapeaux, deux capitales, deux centrales électriques…et tout ça dans 87 km
carrés scindée depuis 1648 entre la France et la Hollande. Cette île est un paradis des achats hors
taxe. C’est vraiment le touriste qui est
la seule économie locale pour les deux nationalités. Aucune culture ou production locale si ce n’est
quelques petits jardins particuliers.
Tous les fruits, légumes ou autres denrées de consommation sont importés. On accoste du côté hollandais où
immédiatement on se retrouve face à l’inévitable envie de consommer. Tout est en fonction d’y laisser notre argent
sans pour autant nous apporter quelque chose de nouveau ou d’exotique. Le côté français est plus rêveur et semble
vouloir paresser au soleil avec langueur.
Ici il fait bon de s’attarder à table avec un bon repas de fruits de
mer. Par contre il y a ici un avantage à
ne pas négliger; on y parle la langue de Molière. Chaque insulaire possède, automatiquement, les
deux nationalités tout en gardant sa langue d’origine et empruntant l’anglais
pour communiquer entre eux. Une île où
on fait rapidement le tour et qui possède quelques 36 plages.
C’était
mon dernier texte mais, nous avons parcouru 22 872 km pour écrire ces mots. Si ça vous a plu, je vous donne rendez-vous l’an
prochain pour une autre croisière. Départ de Hong Kong pour parcourir une partie
du Vietnam, du Cambodge, de l’Inde, de la Birmanie et de la Thaïlande….